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Emmanuel au Nicaragua
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Colon, le bout du monde ... Expérience unique!

Colon, le bout du monde ... Expérience unique!

Colon, le bout du monde ... Expérience unique!
Colon, le bout du monde ... Expérience unique!
Colon, le bout du monde ... Expérience unique!

Dimanche : debout à 05h30 avec vue superbe sur la rivière qui passe à 20 mètres de ma chambre et qui se jette dans le lac Nicaragua un peu plus loin. Les cochons, les chevaux, poules et chiens se prélassent devant ma chambre.

Toilette matinale dans le lac Nicaragua où j’ai vu deux carapaces de tortues mortes. Sur la plage, des rapaces (sortes de vautours) et un chien couché. Celui-ci, comme il ne bougeait pas s’est fait attaquer par un vautour qui lui a piqué dans sa queue ; il s’est retourné, a montré les dents et s’est rendormi.

Quelle quiétude : pas de bruit de moteur, pas de TV, pas de voiture. Que les sons de Dame Nature. Les gens d’ici sont complètement différents de ceux du début du voyage : beaucoup plus accueillants, plus souriants. Ils viennent vers moi pour échanger.

Petit déjeuner : œufs brouillés, riz avec haricots rouges, patate plantain et fromage.

Ensuite, je pars explorer le village. Encore un contrôle du passeport par les militaires.

J’entends chanter un peu plus loin et me dirige vers cet endroit. C’était une messe. Pourquoi ne pas y assister ?

L’«église » est une sorte de hangar en béton brut (mur, sol, et estrade) avec un toit en tôle ondulée et ... sans croix.

Et rien que pour cette messe j’aurais fait le déplacement au Nicaragua ! Je n’avais jamais vu cela de ma vie : des gens qui rentrent en transe et tombent par terre. Quand j’ai vu la première femme tomber, j’ai poussé un petit cri et était prêt à lui venir en aide mais comme personne ne bougeait, je n’ai pas bougé non plus. Je décide de prendre mon bloc-notes de noter ce que je vois afin de vous le rapporter en détails.

Lorsque je suis arrivé, on demandait à un « pasteur » (en espagnol "el Pastore") américain de venir se présenter. Il devait faire partie de la même congrégation et ne parlait pas espagnol. Une personne traduisait.

Ensuite vint un orateur, un vrai politicien ; c’était un spectacle à lui seul (je suggère à François Hollande de lui demander des leçons). Il transpirait ; sa chemise était trempée. Il fallait le voir faire de grands gestes ; il parlait de plus en plus vite et de plus en plus fort; les gens étaient debout. Sur l’autel, où plutôt la scène un orchestre composé d’une guitare, un piano électrique et une batterie. Certaines personnes se dirigent vers le devant de la scène. Elles tournent sur elles-mêmes, les bras en l’air. La musique va de plus en plus vite ; elles tournent au rythme de la musique ; je vois leurs yeux se fermer ; leur corps commence à trembler et finalement tombent par terre comme une poupée de chiffon. Vite une personne essaye vaille que vaille de la retenir avant que sa tête ne touche le sol. On met une petite couverture sur les jambes (la plupart des femmes sont en jupes). La personne reste par terre pendant plusieurs minutes ; je la vois trembler et se convulser. Quel spectacle. Je me serais cru dans un film d’épouvante et je n’étais pas à mon aise. Plusieurs femmes sont ainsi allées devant la scène pour entrer en transe et tomber. A un moment il y en avait cinq par terre mais le plus spectaculaire allait venir plus tard !

L’assemblée était composée d’environ 80 % de femmes et tous les âges étaient représentés.

A un moment, j’ai compris que l’orateur demandait à toute l’assemblée de venir sur le devant de la scène ; je restai bien sur ma chaise.

La musique était plus douce ; le chanteur chantait un air paisible. Les gens dansaient paisiblement, parfois les bras en l’air, parfois sautillant. Je ne voyais pas bien ce qui se passait avec les gens devant moi mais j’ai bien vu qu’il se tramait quelque chose. Je m’avançai un peu. J’ai vu quelqu’un par terre. Je m’avançai encore un peu plus et changea de position pour voir que le « pasteur » mettait sa main sur le front d’une personne et lui psalmodiait quelque chose à l’oreille. Cela a duré 3-4 minutes et puis, pouf, la personne tombait par terre. En regardant de plus près, je me rends compte qu’ils étaient trois à faire ce cinéma dont l’américain. Et un à un, les gens tombaient par terre comme des mouches. Je n’en croyais pas les yeux ! Une fois la personne par terre, elle continue à pleurer, trembler ; elle reste environ 5 minutes par terre avant de se relever. Toutes les personnes y sont passées et certaines au moins deux fois. J’estime que cette séance a duré 45 minutes (je n’ai pas de montre) et j’ai pu voir qu’après avoir été en transe, ces gens étaient heureux ! J’ai vu que le visage d’une femme, qui venait de se relever était plein de grosses gouttes de transpiration.

Ensuite, autre séquence, moins stressante, les gens de l’assemblée ont formé une file et trois personnes les étreignaient fortement dans les bras. L’étreinte durait plusieurs secondes. Pendant ces étreintes, la musique devient plus entraînante ; les gens rient et frappent dans leurs mains. Je me suis pris aussi à frapper dans mes mains et à battre la mesure … serais-je ensorcelé à mon tour ?

En rentrant à mon logis, les gens me disent que c’est une église protestante … Ah bon ?

Qui pourrait m'éclairer sur cette religion ou "secte"?

Demain, je vous raconte mon odysée en bateau entre Colon et San Carlos.... pas triste non plus!

la dame en jaune est restée bien 10 minutes en transe avant de tomber
la dame en jaune est restée bien 10 minutes en transe avant de tomber
la dame en jaune est restée bien 10 minutes en transe avant de tomber

la dame en jaune est restée bien 10 minutes en transe avant de tomber

C'est lui l'orateur qui a enflammé l'assemblée pendant une demi heure : impressionnant le gars! Regardez sa chemise ...
C'est lui l'orateur qui a enflammé l'assemblée pendant une demi heure : impressionnant le gars! Regardez sa chemise ...

C'est lui l'orateur qui a enflammé l'assemblée pendant une demi heure : impressionnant le gars! Regardez sa chemise ...