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Emmanuel au Nicaragua
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Cardenas - Colon

Cardenas - Colon

Lenouveu système de refroidissement du moteur inventé par Renault uniquement installé sur ces nouveaux modèles (photo 1)
Lenouveu système de refroidissement du moteur inventé par Renault uniquement installé sur ces nouveaux modèles (photo 1)

Lenouveu système de refroidissement du moteur inventé par Renault uniquement installé sur ces nouveaux modèles (photo 1)

Ah voilà les vacances comme je les adore, avec de l’adrénaline et de l’inconnu.

J’ai donc pris le bus de 14h30 de Cardenas, qui est parti à l’heure, c’est-à-dire à 15h00. Un bus de l’Antiquité, bondé jusqu’au toit mais j’avais quand même une place assise. Ce bus était censé rejoindre le village de Colon, situé à environ 40 km de Cardenas. Après une demi heure de route, évidemment ce qui devait arriver, arriva : la panne du bus. Tout le monde descend avec le sourire, sans râler. Tout le monde s’assied au bord de la route, attendant … attendant ….

Sur la photo, vous pouvez voir le nouveau système de refroidissement du moteur, qui vient d'être inventé par Renault, le "BIDONDO-GTI 709". Seul inconvénient: le bidon d'eau a une fuite. ...

Après une heure un autre bus arrive à plein régime ; à nouveau la course pour avoir une place assise et bingo, j’en ai encore une. Transvasement de tous les paquets de je ne sais quoi d’un bus à l’autre ; cela prend encore quelques minutes. Enfin, nous redémarrons. La route a vite fait place à un chemin de terre avec des montées et descentes. Le bus (nouveau) soufflait, crachait mais arrivait à chaque fois de passer les montées et même une rivière.

Le chemin Cardenas-Colon longe la frontière costaricaine et niguaréenne et comme les deux pays ne sont pas franchement copains (tien tiens, là aussi), il y a beaucoup de contrôles des militaires. J’en ai eu droit à deux dont un qui a failli mal tourné mais finalement un gars sympa du bus est venu à mon secours en disant que j’allais loger à la Casona de Colon. Le militaire a pris mon passeport me l’a finalement remis après cinq minutes. Nous repartons ; la route n’en finissait plus et je commençais à avoir mal au dos d’être bahuté et de sauter sur mon siège à chaque bosse. De plus, l’heure avançait. A l’entrée de Colon, recontrôle des militaires. Alors là je n’ai rien compris car le bus n’arrêtait pas de partir dans une direction, de faire marche arrière, de revenir. Finalement le gars sympa du bus me fait signe de rester assis et nous restons les deux seuls passagers du bus. Enfin arrivés, il était proche de 18h00, soit 3h30 pour faire 40 km ! Mon gars sympa m’indique que la Casona était dans telle direction, direction que je pris avec le sac à dos. Arrivé devant une rivière qui me faisait obstacle, mon air devient dubitatif. Je hèle des jeunes en face de la rivière et leur demande la Casona. Ils m’indiquent qu’elle était derrière eux ce qui signifiait que je devais passer la rivière à gué. Sympas, les jeunes m’indiquent où je devais la passer, l’endroit le moins profond. Et me voilà parti pour franchir la rivière ; je m’enfonçais de plus en plus dans le sol vaseux. J’ai enlevé mon passeport de ma poche de mon pantalon pour le mettre en sécurité. Et puis là …. Le paradis ! oui le paradis ! Une quiétude. J’ai l’impression de me retrouver au milieu de nulle part. Colon est en fait le dernier village que l’on atteint par la route. Au-delà il faut prendre le bateau ou aller à pied. Ah c’est sûr, ils ne doivent pas voir des touristes tous les jours. Je crois que je vais rester une journée entière ici avant de continuer mon périple. Je me sens bien.

Il est 19 h00 et il fait nuit noire. Je suis à table avec deux gars et nous essayons d’échanger. Je râle que je ne puisse pas mieux parler espagnol qui est très limité. Promis si je reviens en Amérique du Sud ou centrale, je suis des cours d’espagnol approfondis avant de venir. Il n’y a pas d’électricité et encore moins de l’eau courante. Les gens ont des frontales, moi y compris. Mon ami de table me dit que c’est la première fois qu’il y a un belge dans ce village. Quel honneur. Mes compères de table me disent que si je veux quitter demain le village, il faudra payer 200 dollars pour prendre un bateau privé ou alors prendre la lancha hebdomadaire à 6 dollars. Et quand passe-t-elle la lancha ? Lundi ! Ouf. Donc demain repos dans ce minuscule village du bout du monde et lundi, je prendrai la lancha à 5h00 du matin (je n’ai pas intérêt à la rater !) pour joindre San Carlos.

A 19h30, je me retire dans ma chambre et tombe dans les bras de Morphée.